Une première au Bas-Saint-Laurent  :
un couple de Kamouraska reçoit le Prix Thérèse-Romer

JOSÉ SOUCY

À l’occasion de son congrès annuel tenu à la fin d’octobre à Saint-Jean-de-l’Île-d’Orléans, l’association Amis et propriétaires de maisons anciennes du Québec (APMAQ) a décerné son 19e prix Thérèse-Romer au couple Raymond Malo et Hélène Leroux de Kamouraska pour la restauration exemplaire de la maison Michel-Cordeau-dit-Deslauriers, située dans la même localité. C’est par ailleurs la première fois de l’histoire de ce prix qu’il est remis à des propriétaires d’une résidence située dans le
Bas-Saint-Laurent.

Le prix Thérèse-Romer, rappelons-le, souligne la contribution des membres de l’APMAQ à la préservation et à la mise en valeur de bâtiments anciens. Il est attribué par un jury d’experts en restauration patrimoniale qui se fondent sur les normes et les lignes directrices de conservation des lieux patrimoniaux de Patrimoine Canada.

Lors de la remise du prix, les propriétaires ont tenu à exprimer leur immense fierté à l’idée de recevoir cette distinction nationale, soulignant au passage l’importance que revêt pour eux la conservation du patrimoine bâti. « Nous sommes très fiers de voir notre travail et notre démarche ainsi honorés. Nous espérons que ce prix servira d’exemple pour d’autres interventions sur notre territoire. Il est fondamental de mettre notre patrimoine bâti en valeur et de le protéger. C’est non seulement un legs à la communauté, c’est également un legs pour les générations futures », ont-ils conjointement déclaré.

Les lauréats ont mis en lumière l’importance de se référer à la littérature spécialisée et aux conseils d’experts en patrimoine afin d’éviter les erreurs et les écueils souvent rencontrés dans les projets de restauration. Ils ont aussi exprimé leur profonde gratitude envers les professeurs Luc Noppen et Lucie K. Morisset, de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain de l’UQAM, pour les nombreuses heures de discussions et de réflexion qui ont jalonné la préparation de ce projet.

Le couple a également salué le travail remarquable des artisans locaux qui ont collaboré à la restauration et à la mise en valeur de la maison au cours de l’été 2023, rendant hommage tout particulièrement à Denis Bossé, artisan-ébéniste de Kamouraska. Ce dernier, qui a œuvré pendant près de quarante ans à la restauration et à l’entretien de cette propriété, a également contribué au projet à titre d’artisan-conseil.

Construite entre 1795 et 1812, la maison Michel-Cordeau-dit-Deslauriers est une demeure bourgeoise au caractère normand. Elle se distingue par son toit en larmier, avec un contre-larmier incurvé typique de l’architecture de la Côte-du-Sud.

La maison Michel-Cordeau-dit-Deslauriers, primée pour sa restauration exemplaire. Photo : Hélène Leroux

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